procédés de composition
Principes chorégraphiques | Primaire | Secondaire | Formation obligatoire
Définition
Les procédés de composition sont des méthodes utilisées pour transformer et organiser les mouvements et les phrases de mouvements de manière à produire certains effets. Ils contribuent à enrichir la danse en renforçant et en clarifiant l’émotion, l’image ou le message véhiculé par la danse. (Récit ARTS, UQAM)
Accumulation
Il y a deux types d’accumulation, soit l’accumulation de mouvements et l’accumulation de danseurs. L’accumulation de mouvements consiste à faire un premier mouvement (A), d’en ajouter un deuxième (B), un troisième (C), et ce, toujours en recommençant à partir du premier mouvement (A + AB + ABC + ABCD…). Pour sa part, l’accumulation de danseurs consiste à ajouter des danseurs au fur et à mesure de la séquence chorégraphique. Par exemple, deux danseurs commencent la séquence puis deux autres viennent se joindre à eux et ainsi de suite. (Récit ARTS)
Alternance
Lorsque les mouvements d’un individu ou d’un groupe alternent, tour à tour, avec ceux d’un autre individu ou groupe. En d’autres mots : danser chacun à son tour. (UQAM)
Canon
Tous les interprètes exécutent la même séquence gestuelle, mais ne débutent pas en même temps (exemple : décalage de quatre temps). (Récit ARTS)
Collage
Le collage consiste à assembler des mouvements (ou séquences) dont les esthétiques diffèrent pour former une nouvelle danse. (Récit ARTS)
Contrepoint
Procédé consitant à danser simultanément au moins deux séquences de mouvements et ce, par des danseurs différents. Par exemple, un danseur exécute un solo pendant que les autres danseurs réalisent une séquence gestuelle différente. (Récit ARTS)
Effets de contraste
Procédé de composition qui consiste à juxtaposer ou à faire se succéder deux séquences de mouvements distinctes qui s’opposent dans leur exploitation d’un ou de plusieurs éléments du langage de la danse ou de la scénographie (amplitude, énergie, orientation spatiale, nombre de personnes qui dansent, etc.), afin de créer une dualité, un effet de rupture ou de dissonance. (UQAM)
Lâcher/Rattraper
Procédé ayant comme point d’ancrage l’unisson. Un groupe de danseurs exécute une séquence gestuelle à l’unisson et des danseurs sortent du groupe un moment (lâcher) puis rejoignent le groupe où il est rendu (rattraper). (Récit ARTS)
Répétition
Procédé de composition qui utilise la reprise de mouvements, de phrases ou de séquences, afin de dévier de la structure narrative linéaire, de mettre l’accent sur des mouvements ou des phrases de mouvements ou de créer un effet de déjà-vu, hypnotique, voire un effet de saturation. La répétition permet aussi de mieux discerner les motifs rythmiques. (Le Moal, 2008; UQAM)
Succession
Les interprètes exécutent un même mouvement (ou une même séquence de mouvements) les uns après les autres. La succession porte aussi le nom de cascade. Il est important de ne pas confondre la succession (les uns après les autres) du canon (en même temps avec décalage). (Récit ARTS)
Unisson
Terme emprunté à la musique et désignant une forme de relation entre danseurs : exécuter la même gestuelle en même temps. (UQAM)
Variation
Procédé de composition qui consiste à reprendre un mouvement ou une séquence de mouvements en y apportant des modifications, ce qui permet de dévier de la structure linéaire, de créer une impression de familiarité tout en provoquant la surprise, et de mettre l’accent sur les changements apportés. Les modifications peuvent concerner l’ajout ou la suppression de mouvements ou encore la modification d’une ou de plusieurs composantes du mouvement (amplitude, partie du corps qui amorce le mouvement, tempo, orientation spatiale, énergie, unité de groupe, etc.). (UQAM)